FOCUS - Entrepreneurs et employés n'ont pas les mêmes critères de réjouissances professionnelles. Si les uns jouissent d'une structure stable mais souvent rigide, les autres bénéficient d'une activité libre, mais envahissante.
Autonomie, aventure, liberté... Entrepreneur rime bien souvent avec bonheur, loin devant le statut d'employé ou salarié. Mais qu'en est-il vraiment, dans les détails? La société d'objets publicitaires Vistaprint a mené une enquête auprès de 500 entrepreneurs et 500 employés français, afin de découvrir qui sont les plus heureux et quels sont les ressorts du bonheur professionnel selon ces deux profils professionnels. Un bon moyen d'en savoir plus concernant les différents besoins(stabilité, équilibre de vie, autonomie...) et leur satisfaction selon l'environnement de travail.
Plus de travail pour les entrepreneurs, mais moins de stress
Sans grande surprise, les entrepreneurs se déclarent plus heureux (à 81%), juste devant les employés (70%), deux populations globalement assez heureuses donc. Plus étonnant néanmoins, les entrepreneurs sont nettement moins stressés (43%) que les employés (61%), alors même que leur charge de travail est plus grande puisqu'ils sont 35% à travailler plus de 50 heures par semaine, contre seulement 6% des employés. Des divergences qui s'expliquent par des critères d'épanouissement radicalement différents, étroitement liés au contexte de travail: structure d'encadrement stable mais parfois trop rigide pour les uns, activité libre mais parfois trop envahissante pour les autres.
Ainsi, si les entrepreneurs tirent leur satisfaction de leur liberté de décision, de leur autonomie et de l'absence de patron, les employés se déclarent quant à eux motivés par l'ambiance entre collègues, les congés payés et la stabilité de l'emploi. En revanche tous s'accordent à dire que le premier obstacle à leur bonheur au travail est l'argent: «revenus instables» pour les entrepreneurs, contre «salaire trop faible» pour les salariés.
Quant aux autres barrières à l'épanouissement elles divergent de nouveau pour ces deux types de population. Les entrepreneurs, pour leur part, pointent une surcharge de travail, un stress trop intense, et pensent que partir en vacances les rendrait plus heureux. Leur bonheur est en fait intimement lié à la performance de leur activité puisque 68% des «heureux» jugent que leur entreprise croît, tandis que 81% des «malheureux» pensent que leur société est en difficulté. Une variable que ne connaissent pas les employés, qui jouissent au contraire d'une plus grande stabilité et de congés payés. Pour eux c'est le manque de perspectives d'évolution et de reconnaissance qui arrivent en bonne place des freins au bonheur professionnel, juste après le salaire trop faible. Pour être plus heureux, la plupart voudraient donc une augmentation, ce qui leur offrirait du même coup un meilleur salaire et plus de reconnaissance.
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