«C'est moi qui est» : ne faites plus la faute !
ORTHOGRAPHE - « C'est moi qui est » ou « c'est moi qui suis » ? Les locutions font florès dans nos phrases au quotidien. L'une des deux est pourtant incorrecte. Laquelle ? Le Figaro revient sur leur bon usage.
«C'est moi qui fait la vaisselle aujourd'hui» ou «c'est moi qui fais la vaisselle aujourd'hui»? L'erreur est subtile à l'écrit et bien fâcheuse à l'oral. Écoutez plutôt: «c'est moi qui a raison», «c'est moi qui ai raison». Si les deux phrases s'emploient couramment, l'une des deux demeure pourtant fausse. Comment éviter de commettre l'impair. Le Figaro analyse la question.
Pour comprendre la cause de cette erreur aussi banale que regrettable, il est nécessaire d'identifier le sujet derrière le pronom relatif «qui». Ainsi que nous le rappelle l'Académie française dans sa rubrique Dire / Ne pas dire, «le pronom relatif sujet demande, pour l'accord du verbe, la personne de son antécédent». S'il est d'usage d'employer, dans la majorité des cas, la troisième personne avec cette construction («c'est lui qui écrit», «ce sont elles qui ont perdu»), il arrive toutefois que la première et la deuxième personnes du singulier la remplacent.
Dans la phrase «c'est moi qui fait la vaisselle» on note par exemple le pronom personnel «moi». Donc, la première personne du singulier. Pour être correct, il faudra alors écrire: «c'est moi qui fais la vaisselle». Idem avec la deuxième personne: «c'est toi qui fais la vaisselle». Par voie de conséquence, on écrit: «c'est toi qui as raison» et non «c'est toi qui a raison».
Précisons que cette règle s'applique aussi au pluriel. On écrit donc «c'est nous qui l'avons fait», «c'est vous qui faites», etc.
Le Figaro
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