Nos mamies ont tant de choses à nous apprendre... Le Figaro vous propose de redécouvrir, grâce au livre Ma grand-mère disait toujours ça, de Brigitte Bulard-Cordeau, quatre expressions de nos grands-mères qui ont nourri notre enfance.
Mamie, il est pour toi celui-là! Le Figaro a sélectionné quatre expressions de nos chères et tendres grands-mères. Pourquoi préférer laver son linge en famille? Pour ne pas finir en une de tous les journaux et créer une guerre des clans, par exemple... Pourquoi pleurons-nous comme une madeleine et non comme un petit-beurre?
● Laver son linge sale en famille
Avis à la famille Hallyday. La locution date du XVIIIe siècle. Elle est souvent attribuée à Voltaire, à tort car l'auteur emploie «linge sale à blanchir» pour désigner les poèmes que lui envoie pour correction le roi Frédéric II de Prusse et non pour parler de comptes à régler. Plus tard, c'est Napoléon qui reprit l'image: «C'est en famille qu'on lave son linge sale.»
Autrefois, la lessive se faisait aux lavoirs publics, l'endroit dont le rôle social était très important se révélait ainsi propice aux ragots. Confidence faite, confidence aussitôt ébruitée. Aussi, il était plus prudent de traiter ses différends dans l'intimité. Pour la presse du cœur, la presse populaire, cette expression serait toutefois à oublier sous peine d‘être à court d'anecdotes prétendues croustillantes.
● Trouver chaussure à son pied
Cendrillon est la seule à pouvoir s'en vanter. Cette expression, qui date du XVIIe siècle signifia trouver quelqu'un qui résiste», car la préposition «à» avait alors valeur de «contre». Elle annonçait donc plutôt une mésaventure qu'une histoire d'amour. Aujourd'hui, la métaphore est usitée pour signifier qu'on a trouvé l'âme sœur, mariage à son gré mais elle convient également et plus généralement pour faire savoir que nous avons ce qu'il faut, ce qui convient. Cendrillon, elle, avait non seulement la chaussure qui convient mais également l'homme.
● Pas besoin d'avoir fait Polytechnique!
Pas besoin de sortir de Saint-Cyr non plus! L'expression renvoie à la création de l'École polytechnique, en 1794, ce célèbre établissement de haut niveau destiné à former les ingénieurs de demain. L'élite était légitime, l'enseignement, exigeant et de rigueur. Aussi, cette expression répondrait à une personne se vantant d'avoir, par exemple, réussi à monter un meuble IKEA, une tâche à la portée de tous (ou pas). Autrement dit les félicitations seraient galvaudées et dignes de moquerie.
● Pleurer comme une Madeleine
«Il ne revint pas pour dîner, et rentra fort tard. Je vous le jure, je restai dans ma chambre à pleurer comme une madeleine, au coin de mon feu», écrivait Honoré de Balzac dans Les Petites Misères de la vie conjugale. Cette expression trouve sa source dans le Nouveau Testament. Lorsque la pécheresse Marie-Madeleine pleura aux pieds du Christ pour se repentir, ses pleurs étaient tels qu'elle put lui laver les pieds. On adresse ainsi cette phrase à une personne qui pleure abondamment. L'expression s'est répandue au point que le prénom est devenu un nom commun non genré. On dira alors pleurer comme une madeleine.
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