Quinze départements situés dans le quart nord-est du pays sont toujours en vigilance orange, autour du bassin de la Seine, du Doubs et de la Saône.
La Seine, renforcée par ses affluents, continue de monter à Paris, une partie de la banlieue a les pieds dans l’eau, et de nouvelles pluies jeudi 25 janvier pourraient ralentir la décrue dans les différentes régions touchées par les inondations à travers le pays.
Quinze départements situés dans le quart nord-est étaient dans la nuit de mercredi à jeudi toujours en vigilance orange crues-inondations, autour du bassin de la Seine, du Doubs et de la Saône. Le Rhône, l’Isère et la Loire, ainsi que plusieurs autres départements sont, en revanche, repassés en jaune.
Dans la soirée de mercredi, une nouvelle perturbation a abordé le nord-ouest du pays. Les pluies associées devaient être faibles dans un premier temps, pour ensuite se renforcer jeudi en traversant le pays et en progressant vers le sud-est. Ce nouvel épisode pourrait venir contrarier les décrues amorcées et éventuellement faire repartir à la hausse les niveaux de certains cours d’eau, selon Vigicrues.
RER C fermé jusqu'au 31 janvier.
Une nouvelle portion de la Seine est passée en vigilance orange. Vigicrues souligne que « les niveaux à Paris resteront orientés à la hausse jusqu’à ce week-end » où on attend un niveau maximal comparable à celui atteint lors de la crue de juin 2016 (6,10 m), peut-être un petit peu au-dessus (6,20 m). Mais toujours très loin de la crue historique de 1910 (8,63 m).
Le tronçon central de la ligne C du RER à Paris, fermé depuis mercredi, le restera au moins jusqu’au 31 janvier inclus, a annoncé la SNCF. Des spécialistes ont dû fermer les baies de ventilation de son tunnel pour le protéger de la montée des eaux.
Le Louvre, qui en 2016 avait dû par précaution mettre ses réserves à l’abri, a fermé le niveau bas du département des Arts de l’islam au moins jusqu’à dimanche. Les musées d’Orsay et de l’Orangerie ont également déclenché leur plan de protection contre les inondations, acheminant du matériel et aménageant des zones de repli.
Deuxième bimestre le plus pluvieux depuis 1900.
Les prévisionnistes regardaient également de près l’évolution de la Marne. « En aval de la confluence avec la Marne, les hauteurs seront comparables à 2016 », selon Joël Hoffman, directeur adjoint de Vigicrues. Dans l’Yonne, la préfecture parle de « crues importantes » et les débordements « se poursuivent et vont s’amplifier », notamment dans le centre du département.
La France a vécu le deuxième bimestre décembre-janvier le plus pluvieux depuis le début des relevés en 1900, selon Météo France. Le cumul pluviométrique depuis le 1er décembre a, dans certaines régions, atteint le double de la normale, comme à Paris (183 mm).
Face à la montée des eaux, les Voies navigables de France ont interdit la navigation sur toute la Seine amont jusqu’à Paris inclus, sur les canaux de la Marne, une partie de la Saône et de la Moselle. Le Rhin, entièrement fermé à la navigation, a été rouvert mercredi au sud de Strasbourg.
Dans le département du Doubs, en vigilance rouge lundi après les débordements des rivières Loue et Doubs, le pic de crue a été atteint à Montbéliard et Besançon. Mais la crue se propage, entraînant une hausse des niveaux de la Saône après la confluence.
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