Accéder au contenu principal

Espagne : Pedro Sanchez nomme un gouvernement féminin et tourné vers l’Europe

Le premier ministre socialiste Pedro Sanchez a dévoilé la composition de la nouvelle équipe dirigeante, qui compte onze femmes et six hommes.

Arrivé au pouvoir vendredi après la chute du conservateur Mariano Rajoy, Pedro Sanchez, 46 ans et sans expérience du pouvoir, a nommé un gouvernement ouvert à l’Europe et majoritairement féminin. Avec onze femmes et six hommes, dont un astronaute au ministère des sciences, ce gouvernement, qui prêtera serment jeudi 7 juin devant le roi Felipe VI, est le plus féminin que l’Espagne ait jamais connu.

C’est aussi le plus minoritaire depuis le rétablissement de la démocratie. Le Parti socialiste ne dispose que de 84 députés sur 350 et dépendra donc de la marge de manœuvre que voudront bien lui laisser le parti de gauche radicale Podemos, les nationalistes basques et les indépendantistes catalans, qui ont soutenu la motion de censure contre M. Rajoy.
La composition de ce gouvernement est « le reflet du meilleur de la société » espagnole, « paritaire, intergénérationnel et ancrée dans l’UE », a-t-il déclaré.

Un gouvernement pro-européen

En pleins préparatifs du Brexit au Royaume-Uni, et alors que l’Italie vient de voir se former un gouvernement eurosceptique, l’exécutif espagnol a volontairement un caractère pro-européen marqué.
Sanchez a ainsi nommé l’ancien président du Parlement européen Josep Borrell aux affaires étrangères. Ce Catalan de 71 ans et européen convaincu s’est illustré ces dernières années par son opposition très ferme au mouvement indépendantiste en Catalogne. A l’étranger, il sera chargé de défendre l’unité du royaume d’Espagne, alors que le gouvernement Rajoy, selon lui, avait tout « fait de travers » en termes de communication face aux indépendantistes.

Le socialiste a surtout choisi deux femmes pour diriger son équipe économique qui, selon sa promesse de la semaine dernière, « devra avoir pour priorité principale de respecter les engagements européens » en matière de déficit public. Il a ainsi nommé la directrice du budget de l’UE Nadia Calviño à l’économie.
A côté de Nadia Calviño, Maria Jesus Montero prend le portefeuille des finances. Assumant déjà cette responsabilité au gouvernement régional de l’Andalousie, elle avait ainsi dû pratiquer dans sa région les coupes dans les dépenses publiques ordonnées par le gouvernement conservateur.
Le numéro trois du PSOE, José Luis Abalos, est lui chargé des travaux publics et l’ancien juge Fernando Grande-Marlaska de l’intérieur. En interne, une autre Catalane sera chargée de dialoguer avec le gouvernement indépendantiste de Quim Torra : Meritxell Batet, Barcelonaise de 45 ans, nommée ministre de l’administration territoriale. Il a par ailleurs nommé le premier astronaute espagnol, Pedro Duque, aux sciences.

Une place prépondérante aux femmes

M. Sanchez a aussi choisi de placer des femmes à des postes centraux, au point que la presse espagnole se demande si le conseil des « ministros » (« ministres » au masculin) ne devrait pas être rebaptisé des « ministras ».
Pedro Sanchez a ainsi nommé Carmen Calvo, 60 ans, ancienne ministre de la culture (2004-2007), comme vice-présidente. Elle sera également à la tête du ministère de l’égalité, une question prioritaire pour le gouvernement, trois mois après l’exceptionnelle « grève générale féministe » et les manifestations d’ampleur inédite du 8 mars.

L’ancienne procureure antiterroriste Dolores Delgado arrive à la justice et l’ancienne juge de la Cour suprême Margarita Robles à la défense. Isabel Celaa sera chargée de l’éducation, Magdalena Valerio du travail, Carmen Monton de la santé.


Notre site web: aulacero.com




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

" C'est moi qui est ": ne faites plus la faute !

«C'est moi qui est» : ne faites plus la faute ! Par   Alice Develey     Publié  le 12/09/2017 à 06:00 18  commentaires  Partager sur Facebook (nouvelle fenêtre) Partager sur Twitter (nouvelle fenêtre) Partager sur Google + (nouvelle fenêtre) Partager sur Linkedin (nouvelle fenêtre) Partager sur Viadeo (nouvelle fenêtre) Envoyer par mail Imprimer cet article (ouvre la fenêtre d'impression) ORTHOGRAPHE - « C'est moi qui est » ou « c'est moi qui suis » ? Les locutions font florès dans nos phrases au quotidien. L'une des deux est pourtant incorrecte. Laquelle ?  Le Figaro  revient sur leur bon usage. «C'est moi qui fait la vaisselle aujourd'hui» ou «c'est moi qui fais la vaisselle aujourd'hui»? L'erreur est subtile à l'écrit et bien fâcheuse à l'oral. Écoutez plutôt: «c'est moi qui a raison», «c'est moi qui ai raison». Si les deux phrases s'emploient couramment, l'une des deux demeure pourtant fauss

Cannes, ville du festival du ciné, d'où vient ton nom?

Cannes d'où vient ton nom? Par  Alice Develey Mis à jour  le 24/05/2017 à 09:14   Publié  le 24/05/2017 à 06:00 0 Facebook Twitter Google + Linkedin E-mail Imprimer Remonter au début de l'article ORIGINE DES NOMS DES VILLES  - La rédaction du  Figaro  vous propose de redécouvrir chaque semaine l'origine du nom des métropoles françaises. Aujourd'hui, il est question de la perle des palaces, bien nommée Cannes. Quels grands noms ses artères mondaines et ses plages de sable ne virent-elles pas passer? Gérard Philippe, le grand interprète de Julien Sorel dans  Le Rouge et le Noir , Claude Bolling, le compositeur du  Magnifique  ou encore Jean Ricardou, célèbre écrivain et théoricien du Nouveau Roman. Le lieu de villégiature hivernale et princiale abrita les plus grands artistes de ces derniers siècles, tels Chateaubriand, Stendhal, Victor Hugo, Renoir et Jean-Gabriel Domergue. Le grand Pablo Picasso, lui-même, y trouva son havre de paix

«C'est de cela dont il s'agit» : ne faites plus la faute !

ORTHOGRAPHE  - « C'est de cela dont il s'agit » ou « C'est de cela qu'il s'agit » ? Le pronom relatif fait florès au quotidien. Mais est-il vraiment toujours correct de l'employer ?  Le Figaro  revient sur son bon usage. Voilà un «don» dont on pourrait bien se passer. «C'est de ça dont il est question», «C'est une problématique dont il ne faut sous-estimer son importance», «Car c'est bien de cela dont parle» écrivait encore le 29 mars dernier  Mediapart . Le pronom relatif est partout. À l'oral comme à l'écrit, ce dont provoque pourtant nombre d'erreurs. Que faire pour les éviter? Souvenons-nous tout d'abord de son étymologie. Du latin populaire  unde  «d'où», le terme «dont» est né à la fin du IXe siècle et sous-entendait dès sa création l'existence de la préposition «de». En réalité nous précisent le Petit Robert et le  CNRTL , «dont» est l'équivalent de «de qui, duquel, de laquelle, desquels, desquelles». T