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Contre le harcèlement sexuel dans les transports, l'Île-de-France teste l'arrêt à la demande 🚌

Des milliers d'affiches vont être installées dans les transports en commun franciliens pour «responsabiliser les usagers» contre le harcèlement. Cette campagne s'accompagne aussi du début de l'expérimentation des arrêts à la demande dans les bus à partir de 22 heures, en Seine-et-Marne et en Seine-Saint-Denis.

Les transports en commun sont un lieu à risque pour les femmes. En 2016, une étude de la Faut révélait que 87% des usagères déclarent y avoir déjà été victimes de harcèlements sexistes ou sexuels, d'agressions sexuelles ou encore de viols. Pour lutter contre ce phénomène, la région francilienne, Île-de-France Mobilités, la RATP et la SNCF lancent ce lundi une campagne de lutte contre le harcèlement. «43% des violences graves contre les femmes sont commises, non pas dans la rue mais dans les transports», a expliqué la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, sur France Inter, précisant que cette campagne «est censée libérer la parole».
Des milliers d'affiches vont être installées pour sensibiliser et responsabiliser tous les usagers des transports en commun. On peut y voir trois femmes tenant une barre de métro. Derrière elle, un animal, soit un ours, soit un requin, ou encore un loup, à l'aspect menaçant. «Ne minimisons jamais le harcèlement sexuel. Victimes ou témoins, donnez l'alerte!», peut-on aussi lire sur les affiches. «L'idée, c'est de pousser à agir, car il y a actuellement une sous-déclaration. Hommes et femmes doivent tous se sentir concernés», explique Valérie Pécresse dans une interview à 20 minutes . Au total, ce sont près de 4100 affiches qui seront installées sur le réseaux RATP et SNCF Transilien et 4750 dans les bus de la RATP.
La campagne a pour objectif de sensibiliser les voyageurs et de les responsabiliser face aux situations de harcèlement. Plusieurs outils sont mis à leur disposition pour les signaler: le numéro d'alerte 31.17, le SMS 31.177, l'application 31.17, les bornes d'appel ou encore les agents présents dans les transports. Le numéro d'appel est d'ailleurs de plus en plus utilisé, selon Le Parisien, qui explique que 47.000 appels ont été passés entre janvier et octobre 2017 contre 15.000 appels en 2015. «Lors d'une alerte au 3117 ou au 31.177, la victime ou le témoin est mis en relation avec l'un des 45 agents qui se relaient 24h/24, 7j/7. Après analyse et localisation de la victime ou du témoin, les équipes de sûreté les plus proches se rendent sur place», précise SNCF Transilien sur son compte Twitter.

L'arrêt à la demande des bus expérimenté

Outre cette campagne de sensibilisation, ce lundi marque également le début de l'expérimentation de l'arrêt à la demande dans les bus à partir de 22 heures. «Elle va se faire sur une dizaine de lignes de bus en Seine-Saint-Denis et en Seine-et-Marne. La phase de test va durer un peu plus de six mois. À l'issue de celle-ci, nous regarderons si ce service est en adéquation avec les besoins des usagers, s'il permet un respect du temps de parcours pour le bus», explique une source à Île-de-France Mobilités contactée par Le Figaro. Cette solution, qui existe déjà aux États-Unis et au Canada, est également testée à Bordeaux actuellement. Elle a pour objectif de réduire le temps de parcours à pied pour les voyageurs circulant en soirée. «Ce sont les élus du conseil d'administration, et notamment Valérie Pécresse, qui décideront si l'arrêt à la demande a pour vocation de s'étendre», précise cette même source.
Ce nouveau plan de lutte contre le harcèlement sexuel a été salué par Marlène Shiappa. La secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes a indiqué que «ces actions viennent compléter efficacement l'action menée par le gouvernement». Et de préciser: «Les collectivités qui ont la compétence transports ont un rôle majeur à jouer dans l'abaissement du seuil de tolérance de la société au harcèlement de rue en général et dans les transports en particulier, objectif que nous devons atteindre collectivement».

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