Accéder au contenu principal

Catalogne : des indépendantistes défilent pour "la République maintenant"

Selon la police municipale, ils étaient 45.000 au défile "la République maintenant", organisé par l'Assemblée nationale catalane.
Des dizaines de milliers de Catalans ont manifesté ce dimanche 11 mars à Barcelone pour réclamer la formation d'un gouvernement déterminé à avancer vers la sécession. Selon la police municipale, ils étaient 45.000 au défilé "la République maintenant", organisé par l'Assemblée nationale catalane (ANC), puissante association séparatiste.

Des obstacles

Bien qu'ayant remporté aux élections régionales du 21 décembre la majorité absolue des sièges au Parlement catalan, les partis séparatistes ne se sont pour l'heure pas entendus pour investir un gouvernement régional. Le vice-président de l'ANC, Agusti Alcoberro, a déclaré à des journalistes : 

"Nous sommes plus de 2 millions de citoyens de Catalogne qui voulons avancer maintenant, clairement, vers la République catalane."
La semaine précédente, les deux principaux partis indépendantistes étaient parvenus à un accord pour avancer vers la sécession, prévoyant de soumettre à référendum une future Constitution catalane.
Mais ils doivent encore faire face à des obstacles judiciaires et obtenir le soutien des anticapitalistes de la CUP pour former un gouvernement et mettre ainsi fin à la mise sous tutelle de la région par le gouvernement central.
"Il y a une majorité pour la République, eh bien qu'ils forment un gouvernement et l'appliquent", réclame Miquel Alvarez, étudiant en droit de 20 ans rencontré dans le cortège.

"C'est une honte, c'est antidémocratique"

Le débat d'investiture d'un nouveau président régional, prévu lundi, a dû être reporté sine die, le candidat actuel, l'ex-président de l'ANC Jordi Sanchez, étant en détention provisoire près de Madrid comme trois autres dirigeants indépendantistes.
Poursuivis pour leur implication dans la tentative avortée de sécession le 27 octobre, ils sont considérés par les séparatistes comme des "prisonniers politiques".
L'ex-président Carles Puigdemont, destitué par Madrid le 27 octobre après la proclamation d'une république indépendante et lui aussi objet de poursuites judiciaires, s'est exilé en Belgique et a renoncé à être candidat à sa succession face aux obstacles judiciaires à sa candidature.
"Que maintenant, en plein XXIe siècle, il y ait des gens emprisonnés pour leurs idées, c'est une honte, c'est antidémocratique", fulminait Maria Soria, pédiatre de 56 ans rencontrée dans la manifestation.
En attendant l'investiture d'un gouvernement régional, la Catalogne, région de 7,5 millions d'habitants, reste sous administration directe du gouvernement de Mariano Rajoy.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

" C'est moi qui est ": ne faites plus la faute !

«C'est moi qui est» : ne faites plus la faute ! Par   Alice Develey     Publié  le 12/09/2017 à 06:00 18  commentaires  Partager sur Facebook (nouvelle fenêtre) Partager sur Twitter (nouvelle fenêtre) Partager sur Google + (nouvelle fenêtre) Partager sur Linkedin (nouvelle fenêtre) Partager sur Viadeo (nouvelle fenêtre) Envoyer par mail Imprimer cet article (ouvre la fenêtre d'impression) ORTHOGRAPHE - « C'est moi qui est » ou « c'est moi qui suis » ? Les locutions font florès dans nos phrases au quotidien. L'une des deux est pourtant incorrecte. Laquelle ?  Le Figaro  revient sur leur bon usage. «C'est moi qui fait la vaisselle aujourd'hui» ou «c'est moi qui fais la vaisselle aujourd'hui»? L'erreur est subtile à l'écrit et bien fâcheuse à l'oral. Écoutez plutôt: «c'est moi qui a raison», «c'est moi qui ai raison». Si les deux phrases s'emploient couramment, l'une des deux demeure pourtant fauss...

«C'est de cela dont il s'agit» : ne faites plus la faute !

ORTHOGRAPHE  - « C'est de cela dont il s'agit » ou « C'est de cela qu'il s'agit » ? Le pronom relatif fait florès au quotidien. Mais est-il vraiment toujours correct de l'employer ?  Le Figaro  revient sur son bon usage. Voilà un «don» dont on pourrait bien se passer. «C'est de ça dont il est question», «C'est une problématique dont il ne faut sous-estimer son importance», «Car c'est bien de cela dont parle» écrivait encore le 29 mars dernier  Mediapart . Le pronom relatif est partout. À l'oral comme à l'écrit, ce dont provoque pourtant nombre d'erreurs. Que faire pour les éviter? Souvenons-nous tout d'abord de son étymologie. Du latin populaire  unde  «d'où», le terme «dont» est né à la fin du IXe siècle et sous-entendait dès sa création l'existence de la préposition «de». En réalité nous précisent le Petit Robert et le  CNRTL , «dont» est l'équivalent de «de qui, duquel, de laquelle, desquels, desquelles». T...

LA CONSTITUTION FRANCAISE DU 4 OCTOBRE 1958

La Constitution française du 4 octobre 1958 est l'actuelle  constitution  de la  France  et régit ainsi la  V e République française . Norme juridique suprême du pays, c'est l'une des plus stables qu'il ait connue. En pleine  guerre d'Algérie , elle a été rédigée dans l'objectif affiché de mettre un terme à l'instabilité gouvernementale et au risque de coup d'État militaire ; elle est marquée par le retour d'un  exécutif  fort. Deux hommes y ont notamment imprimé leurs idées :  Michel Debré , inspiré du  modèle britannique  et de son  Premier ministre  fort, et le  Général de Gaulle , entendant ériger le  président de la République  en garant des institutions conformément aux principes énoncés dans ses  discours de Bayeux , le 16 juin 1946, et  d'Épinal , le 29 septembre 1946. Elle instaure un système politique à géométrie variable selon que l'on soit en période de concorda...