Emmanuelle Duez, Fondatrice, The Boson Project et WoMen'Up nous parle de la génération Z, une génération qui n'a peur de rien, lors de la 4ième édition du Positive Economy Forum au Havre.
Il y a six ans, c'est pendant ses années d'études à l'Essec qu'elle fonde l'association WoMen'Up. « Ces enfants des premières femmes qui ont majoritairement travaillé, ont pris pour acquis la résultante de trente années de combat féministe. C'est génial parce que le sujet féminin devient un sujet générationnel. » Les hommes de la génération Y ? Pour Emmanuelle Duez, « quand on les interroge, ils répondent qu’au travail on leur parle de la place des femmes, et qu’à la maison les femmes sacralisent quasiment leur rôle de mère. Alors le porte-monnaie reste le dernier bastion. »
C'est ainsi que le programme La Fusée voit le jour et forme 150 ambassadeurs, hommes et femmes, jeunes actifs ou en dernière année d'études, pour évangéliser la parole de l'association. Cette dernière évolue au fil des ans, jusqu'à devenir un média collaboratif, dont le lancement est d'ailleurs prévu dans quelques semaines. « La loi Copé-Zimmermann a eu des effets positifs dans les grandes entreprises. Alors que dans la société civile, les choses régressent : on se rend compte que les stéréotypes touchent les enfants dès le plus jeune âge »
Mais Emmanuelle Duez ne trouve pas sa place dans le système traditionnel des entreprises. L'expérience de la création de son association lui donne des ailes, elle se lance dans l'entrepreneuriat. « Cela correspondait exactement à ma manière de vivre, ma personnalité. Je voulais une boîte, je ne savais pas de quoi. Et de manière assez prétentieuse, je me disais que je n'avais rien d'autre à vendre que mes idées sur le monde de l'entreprise. Cette idée que le monde d'aujourd'hui a accouché d'une jeune génération qui ne rentre pas dans le moule de l'entreprise d'hier. » Compliqué d'arriver sur le marché avec ses seules idées comme bagages. La première année, The Boson Project, à la fois think-tank et start-up, se concentre sur les études et les enquêtes pour avancer des preuves de cette jeunesse « mal en point ». Les premières missions arrivent. Des entreprises, petites et grandes au sein desquelles les D.R.H. se rendent compte de changements, et pas qu'en France.
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