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Alors qu'une polémique monte dans les milieux proustiens autour de la révélation de cette image de l'auteur de La Recherche, retrouvez le compte rendu de la noce dont il était l'un des invités prestigieux. Un article paru dans notre édition du 15 novembre 1904.

La communauté proustienne est en émoi. La biographe de la comtesse Greffulhe, Laure Hillerin, avait déjà exhumé ce film. C'était il y a trois ans. Il ne s'agirait donc pas d'une révélation du professeur de l'université de Laval à Québec Jean-Pierre Sirois-Trahan comme nous le lisons sur tous les sites depuis 24 heures. Par ailleurs, s'agit-il vraiment de Marcel Proust sur cette image furtive? 
Une chose est sûre cependant: l'auteur de La Recherche était bien au mariage d'Elaine Greffulhe, le 14 novembre 1904. Avec Rétro News, nous sommes allés puiser dans nos archives pour retrouver le compte rendu que faisait Le Figaro de ce grand rendez-vous mondain. 
On savait d'ores et déjà que l'auteur d'À la Recherche du temps était un ami du mari, Armand de Guiche. Et si l'on ne peut savoir comment le romancier était habillé le jour de ces noces, on connaît grâce à cet article son cadeau à destination des mariés. Dans la liste des «généreux donateurs», on découvre qu'il leur a offert un «revolver dans un écrin peint par Madeleine Lemaire». Cette artiste peintre, aquarelliste plutôt académique, concubine d'Alexandre Dumas fils, recevait le «Tout-Paris» dans son hôtel particulier de l'époque. C'est là où elle rencontra Marcel Proust pour qui elle illustra des livres dont Les Plaisirs et les Jours. L'auteur de la Recherche décrivit d'ailleurs son célèbre salon en 1892 dans Le Figaro.


Dans notre édition du 15 novembre 1904, on découvre un Paris passionné de fête. Cette union entre Elaine Greffulhe et d'Armand de Guiche réunie des familles dont les noms résonnent encore à notre époque: d'Ormesson, Rothschild, Noailles ou encore Montesquiou. Une liste de personnes que le journal compare à une aristocratie qui «donnait à ce cortège l'aspect d'un défilé de Cour». «La place de La Madeleine, la rue Royale, le boulevard Malesherbes, la rue Saint-Honoré et la place de la Concorde fourmillaient de magnifiques attelages et de superbes automobiles», peut-on lire encore dans cet article paru dans la rubrique «Le Monde et la Ville».



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